James ♦ A moment lasts all of a second, but the memory lives on forever.

❋ JAMES ARCHIBALD DUNHILL

I • FINGERPRINTING

→ ORIGINES: Américaines
→ LIEU ET DATE DE NAISSANCE: 07 Février 1912, Lexington, VA
→ DATE DE LA DISPARITION: 14 Octobre 1944
→ EMPLOI/ETUDES: Officier pilote au sein de l'US Army Air Force
→ ÉTAT CIVIL: Célibataire (Fiancé)

II • CROW FLIES

→ QUEL EST VOTRE DERNIER SOUVENIR AVANT VOTRE DISPARITION? La dernière chose dont je me rappelle est d'être dans le cockpit étroit mais confortable de mon appareil. C'était une mission d'escorte de bombardiers au dessus de l'Allemagne, un vol que nous avions déjà réalisé de nombreuses fois. Nous étions en octobre 1944 et déjà la Luftwaffe, l'armée de l'air allemande, ne montrait plus vraiment d'opposition, n'envoyant que quelques pilotes dont le niveau était mauvais, par manque de temps pour les former. Jusqu'ici, nous n'avions rencontré qu'une faible opposition de la part des Allemands, si ce n'étaient des tirs anti-aériens fréquents. Notre vol arrivait sur notre objectif -une usine de roulement à billes allemande- et tout à coup un halo blanc m'entourait et m'aveuglait.
→ PENDANT COMBIEN DE TEMPS AVEZ-VOUS ÉTÉ PORTÉ DISPARU? QUI AVEZ-VOUS LAISSÉ DERRIÈRE VOUS? J'ai disparu pendant 67 ans. 67 ans. Toutes les personnes que j'ai pu connaître, toutes les personnes qui faisaient partie de ma vie sont toutes mortes. Toutes. Sans exception. 67 ans d'errance qui continuent encore aujourd'hui. J'ai appris que ma fiancée était enceinte au moment ou j'ai disparu, et qu'elle a donné naissance à une fille, qui elle également est morte il y a peu. Je n'ai plus rien ni personne qui me relie au monde que je connais, au monde dans lequel j'ai vécu, si ce n'est l'existence d'une petite fille, que j'ai découvert il y a peu. A mes yeux, j'aurai mieux fait de ne pas revenir. Je ne me suis jamais senti aussi étranger par rapport à une société, par rapport à des gens, par rapport aux mentalités ... Ma disparition ? Mon errance ? Elle continue.
→ QUEL DON VOUS-ÊTES VOUS DÉCOUVERT ? Ce n'est quelques jours après mon retour parmi les vivants que me suis rendu compte que quelque chose avait changé en moi. Mais je n'y avais pas prêté plus d'attention que cela jusqu'à dernièrement. Submergé par le flot d'informations que j'avais à emmagasiner depuis ma disparition, je laissais sciemment ce changement que je ressentais au plus profond de moi-même, ne parvenant pas à l'identifier. Puis, petit à petit, au fil des jours et de semaines je me suis rendu compte que le temps changeait en fonction de mon humeur, lorsque j'étais triste, il pleuvait et du tout au tout, si je commençais à m'énerver, le tonnerre grondait. Terrifié à l'idée de contrôler la météo, cela me conforta à l'idée de rester le plus possible dans mon nouveau chez moi, de peur de faire du mal ou de blesser quelqu'un avec mes sautes d'humeur.

III • TRIVIA DELIRIOUS

James a eu une enfance on ne peut plus paisible. Fils d'un riche planteur de tabac et de coton de Virginie, il n'eut jamais à manquer de quoi que ce soit durant son enfance. Son père, comme tous les autres, dût partir en 1917 vers la vieille Europe afin de partir se battre dans un conflit qui n'était pas le sien. Ayant de l'argent, ainsi que des contacts parmi les élus de son état, Harry Dunhill parvint à se faire enrôler dans l'aviation, arme nouvelle qui venait de gagner sa place sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Seulement, à l'instar de beaucoup d'autres, Harry revint transformé de cette Première Guerre Mondiale. Moralement, autant que physiquement. En effet, un atterrissage de fortune dans la région de la Somme lui ayant coûté une jambe, c'est un père estropié qui lui revient, mais toutefois toujours habité par le démon et la passion du vol, passion qu'il transmettra à son fils dès son plus jeune âge. A l'aide de commandes de vol adaptées à sa jambe de bois, Harry apprit ainsi à piloter à son fils lorsqu'il eut atteint l'âge de 15 ans, faisant de lui le plus heureux de tous les garçons. Aussi, lorsque James avoua à son père son envie de rejoindre les rangs de l'armée de l'air américaine lorsqu'il eut atteint sa majorité, ce dernier ne fut nullement étonné et lui donna même sa bénédiction.

James réalisait enfin son rêve d'enfance, intégrant le cours d'officier de l'armée de l'air à l'issue de ses études supérieures dans le civil, lorsqu'il eut atteint l'âge de 23 ans, en 1935. Après une année de formation, Dunhill décrocha enfin ses ailes de pilote de chasse ainsi que ses galons d'officier. Il intégrera les rangs du 35th Pursuit Squadron, à Langley Field en Virginie. L'affectation lui convenait parfaitement, la proximité de sa famille aidant tout particulièrement. La vie avant-guerre se déroulait tranquillement. Il passait ses journées à survoler les paysages de la Virginie tandis qu'il profitait simplement de la vie le soir, à effectuer des noubas d'enfer avec ses camarades d'escadrille. Mais la folie meurtrière qui frappait l'Europe finit par atteindre les côtes de l'Amérique. Nous sommes en 1940, l'Angleterre seule, combat l'Allemagne nazie et éprouvait un besoin de pilotes entraînés et formés. James, comme d'autres pilotes américains, se porta volontaire et rejoint le 71 Squadron de la Royal Air Force britannique. Loin de son pays, Dunhill effectuait déjà son devoir sur les côtes anglaises, combattant l'ennemi allemand. Malgré de nombreuses pertes dans leur rang, le pilote américain acquiert de l'expérience et combat au fil des sorties à armes égales avec les pilotes allemands enhardis par leur passé. iL abat son premier appareil ennemi en Juillet 1941, avant de rapidement ajouter quatre autres appareils jusqu'à la fin du mois de Novembre 1941.

Les missions au-dessus de la France ou de la campagne anglaise s'enchaînent avec une routine écrasante, la mort veillant au-dessus de chaque mission. Chaque jour, Dunhill et ses hommes devaient repousser les incursions des bombardiers allemands au-dessus de la Manche, et chaque jour des amis s'en allaient, frappés par le destin. Puis, inexorablement, vint le 7 Décembre 1941 et l'attaque surprise qui ébranla tous les Etats-Unis. Comme la plupart de ses camarades américains, il demande à quitter les rangs de l'armée de l'air britannique pour rejoindre les Etats-Unis et combattre les Japonais sur le front Pacifique. Cette demande lui sera finalement accordée après quatre mois de tractations diplomatiques et James posa enfin le pied sur le sol américain après plus d'un an et demi d'absence, en avril 1942. Pour son expérience au combat acquise au-dessus de l'Angleterre, il est nommé Capitaine, mais au lieu de rejoindre une escadrille de combat comme il le souhaitait, il est propulsé instructeur, chargé de former au combat les recrues qui partiront bientôt sur le front. Déçu, Dunhill s'applique pourtant à sa tâche, essayant de former au mieux aux tactiques de combat aérien les jeunes pilotes qui passent entre ses mains. Malgré ses incessantes demandes de réaffectation en escadrille de combat, ce n'est qu'à la fin de l'année 1943 qu'il retrouve l'Angleterre et qu'il rejoint le 362d Fighter Squadron basé à Leiston, proche de la ville de Norwich, dans le Suffolk.

Il accomplit alors ses premières missions de combat au-dessus de l'Europe, escortant les raids diurnes de bombardiers américains au-dessus de l'Europe occupée, mais préparant également le futur débarquement allié en traitant différents objectifs au sol, que ce soient des noeuds de communication stratégiques ou des convois de ravitaillement. Très vite, il se fait une place importante dans son escadrille, par son caractère et par son autorité naturelle. Il est nommé Major lorsque son chef d'escadrille se fait descendre au-dessus de l'Allemagne, et c'est tout naturellement qu'il a été nommé à ce poste. Son palmarès s'améliore également, et le jour de sa disparition, Dunhill avait descendu quatorze appareils ennemis.

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Citation :

Mission Report 10/14/1944
From : Capt. Robert E. Hawkins, 362FS, 357FG
To : 357FG HQ
Objet : Disparition du Major J.A. Dunhill, 362FS, 357FG

Notre mission consistait à escorter les bombardiers du 100TH BG pour un raid au-dessus de Schweinfurt afin de détruire une usine de roulement à billes. Pour la mission, j'étais l'ailier du Major J.A. Dunhill. Le rendez-vous avec les bombardiers s'est effectué au-dessus de Douvres, comme convenu et nous avons rapidement prit le cap de l'objectif. L'opposition ennemie était faible, voire inexistante. Ce n'est à qu'à partir de la frontière allemande qu'une dizaine de chasseurs ennemis sont tombés sur nos bombardiers. La réaction de l'escorte fut efficace, et l'escadrille ennemie rompit le contact rapidement. Le Major Dunhill eut toutefois le temps de descendre un Messerchmitt 109. Nous avons rencontré durant le vol que quelques faibles barrages anti-aériens allemands.

Lorsque nous arrivions au-dessus de l'objectif, je volais en formation serrée avec mon leader, que je suivais de près. Aucune présence de la chasse ennemie n'était signalée. Alors que j'avais les yeux rivés sur l'appareil du Major Dunhill, j'ai alors remarqué une vive lumière blanche envahir son cockpit, m'éblouissant légèrement. Lorsque la lumière s'arrêta, le Major avait disparu, et son appareil piqua vers le sol, avant de s'y écraser. J'ai suivi le Mustang du Major Dunhill jusqu'à basse altitude, et je confirme n'y avoir vu aucun pilote dans son cockpit, ni aucun parachute. Le Major a disparu suite à l'apparition de cette lumière blanche. Je n'ai aucune explication logique et rationnelle à fournir quant à sa disparition.

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IV • REMOVE

→ PSEUDO: GC
→ AVATAR: Harrison Ford
→ COMMENTAIRE(S): Encore merci pour votre superbe accueil !